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Recension du livre Brougère G. (2005), Jouer/Apprendre, Paris, Economica-Anthropos.
Pour qu’une activité soit interprétée comme une activité de jeu, cinq critères peuvent être retenus, dont les deux premiers sont essentiels : le caractère de « second degré » de l’activité dans son rapport aux mêmes activités de la vie ordinaire (Je sais que « ceci est un jeu »), la libre décision d’entrer dans le jeu (« jouer, c’est décider de jouer »), l’existence de règles implicites ou explicites partagées, la non-conséquence du jeu dans la vie « réelle », l’incertitude quant à l’issue du jeu.
Cependant, contrairement à une idée reçue, le jeu n’est pas donné, il doit faire l’objet d’un apprentissage. L’enfant en particulier doit apprendre à jouer [...]. Une autre approche doit être mise en œuvre, qui fait appel à la notion d’éducation informelle : il faut penser le jeu en relation avec tous les apprentissages qui peuvent se faire dans des situations qui ne sont pas intentionnellement construites pour l’apprentissage. En tant qu’il est une construction sociale et culturelle, en tant qu’il transforme des éléments extérieurs en leur donnant de nouvelles significations, le jeu possède en lui-même un potentiel éducatif [...]