Quotidien Shaarli
March 12, 2021
Entretien avec Pierre Périer auteur de Des parents invisibles et d'une note FCPE sur ce thème.
Recension de l'ouvrage Roger-François Gauthier. Ce que l’école devrait enseigner. Éditions Dunod, 2014.
Interview de l'auteur.
Fondé sur Grobon S, Panico L, Solaz A. Inégalités socioéconomiques dans le développement langagier et moteur des enfants à 2 ans. Bull Epidémiol Hebd. 2019;(1):2-9.
Cette étude est descriptive et ne permet pas une conclusion précise sur les origines de ces inégalités. Toutefois, elle propose des pistes de réflexions, qui restent à explorer. Elle relève ainsi qu’une petite partie de ces écarts est liée à des caractéristiques sociodémographiques telles que la taille de la fratrie, la santé de l’enfant à la naissance, le statut migratoire et l’âge des parents. Elle suggère surtout qu’un mode de garde collectif de qualité est bénéfique, en particulier pour le développement cognitif, et ce plus particulièrement pour les enfants issus de familles plus défavorisées. A caractéristiques comparables, les enfants gardés en crèche ou par une assistante maternelle semblent avoir acquis un vocabulaire plus riche que ceux gardés par les parents ou les grands-parents.
Différences difficulté, handicap et trouble. Sources de la difficulté (individuelle, sociale). Lien avec les tâches complexes. Grille d'analyse fondée sur composantes didactique, logique, cognitive, langagière, sociale
Il faudrait enfin dépasser les problèmes de programmes –sans cesse critiqués– de socles d'apprentissages –dont personne ne comprend le sens. La logique curriculaire va dans le bon sens mais son nom sonne comme un affreux barbarisme.
Insécurité, hygiène préoccupante, manque d’intimité… Dans les établissements scolaires, les sanitaires sont devenus des « lieux à problèmes ». Construire des toilettes neutres, partagées par les filles et les garçons, pourrait permettre de répondre à ces problématiques tout en favorisant dès le plus jeune âge l’égalité entre les femmes et les hommes. C’est en tout cas la voie choisie par de plus en plus d’écoles et de collèges.
Mais comment les élèves interprètent-ils ces différences qui sont données à voir quotidiennement ? Répondre à cette question est fondamental puisque de nombreuses recherches en psychologie montrent aujourd’hui que la façon dont les élèves expliquent ces différences a des conséquences importantes sur la motivation, les performances scolaires et la construction des inégalités.
Fondé sur cet ouvrage : Mercier Charles, Le vocabulaire enfantin de la laïcité - Une enquête auprès d’écoliers bordelais (https://classiques-garnier.com/nouveaux-vocabulaires-de-la-laicite-le-vocabulaire-enfantin-de-la-laicite.html)
Contrairement à ce qu’on pourrait supposer spontanément, ce ne sont pas les élèves issus d’établissements favorisés et homogènes sur le plan culturel qui ont obtenu le meilleur score : les classes des écoles en situation de mixité sociale et ethnique étaient sur la première marche du podium, comme si la diversité de l’environnement scolaire fournissait des ressources pour écrire sur la laïcité.
Si l’on s’intéresse aux contenus attribués à la laïcité, il est frappant de constater que les jeunes enquêtés conçoivent la laïcité comme une source d’interdictions davantage que comme un dispositif qui garantit des droits. [...] Il semble que, dans leur grande majorité, les élèves aient intégré ce que Stéphanie Hennette-Vauchez et Vincent Valentin qualifient de « nouvelle laïcité », qui, depuis le début des années 2000, cherche à étendre l’obligation de neutralité convictionnelle à l’ensemble de la société et non plus seulement à l’État.