Mensuel Shaarli
March, 2021
1ère de 3 vidéos sur des ateliers EMI (lecture d'images, recherche et vérification des sources).
La pression des contrôles et des notes se substitue bien souvent à la recherche des causes qui font que de nombreux élèves ne travaillent pas ou peu. [...] Les élèves eux-mêmes en intériorisent l’expérience et finissent par ne plus travailler que pour les contrôles et les notes, restant indifférents à l’analyse de leurs erreurs comme à la qualité d’une correction.
- L'égalité entre les filles et les garçons, entre les femmes et les hommes, dans le système éducatif
- Les filles et les garçons face aux sciences. Les enseignements d'une enquête dans les lycées franciliens
- Genre et lutte contre le harcèlement à l'école. Les enseignements de trois expérimentations soutenues par le Fonds d’expérimentation pour la jeunesse.
- Formation supérieure ou emploi, un faux choix. Imbrication des normes de genre et fonctionnement du système d’emploi local tessinois.
- Les métiers de la petite enfance. Quelles sont les connaissances des élèves de troisième et de terminale sur ces métiers ?
- L'inspection dans l'enseignement primaire. Une voie professionnelle qui favorise l’égalité entre les femmes et les hommes ?
- Hors thème
- Enquête de 2015 sur les collèges connectés. Ce que les collégiens, connectés ou non, disent de l’utilisation du matériel numérique.
Le Bilan social présente des indicateurs dans divers domaines : effectifs et caractéristiques des agents, recrutement, rémunération, carrières, conditions de travail, retraite, etc.
Les pédagogies « différentes » regroupent un vaste ensemble de démarches, certes hétérogènes (pédagogies Freinet, Montessori, Steiner…), mais qui ont en commun de se démarquer de la pédagogie « traditionnelle » caractérisée, pour le dire vite, par un enseignement magistral, identique pour tous, instaurant des évaluations sommatives (c’est-à-dire visant à évaluer un niveau) et ne s’appuyant pas sur les questions et les connaissances des élèves.
Malgré cette place marginale, les pédagogies différentes font l’objet de polémiques récurrentes et médiatisées qui portent sur les principes d’enseignement (le pouvoir ou non des élèves sur la vie scolaire, la possibilité qui leur est donnée de s’exprimer, les conceptions de la discipline…), les fonctionnements et leurs effets indésirables (la confusion qui risquerait d’exister entre activités et apprentissages, la quantité d’implicites…), le public concerné (qui serait plutôt favorisé) ou encore les résultats qui ne seraient pas vraiment probants.
Encore ne faudrait-il pas oublier les effets problématiques, soulignés par différentes enquêtes internationales, des démarches classiques qui demeurent dominantes en France : lassitude et burn-out d’un certain nombre d’enseignants, problèmes de niveau des élèves comparé à d’autres pays, ennui ou décrochage…
Entretien avec Pierre Périer auteur de Des parents invisibles et d'une note FCPE sur ce thème.
Mais comment les élèves interprètent-ils ces différences qui sont données à voir quotidiennement ? Répondre à cette question est fondamental puisque de nombreuses recherches en psychologie montrent aujourd’hui que la façon dont les élèves expliquent ces différences a des conséquences importantes sur la motivation, les performances scolaires et la construction des inégalités.
Fondé sur cet ouvrage : Mercier Charles, Le vocabulaire enfantin de la laïcité - Une enquête auprès d’écoliers bordelais (https://classiques-garnier.com/nouveaux-vocabulaires-de-la-laicite-le-vocabulaire-enfantin-de-la-laicite.html)
Contrairement à ce qu’on pourrait supposer spontanément, ce ne sont pas les élèves issus d’établissements favorisés et homogènes sur le plan culturel qui ont obtenu le meilleur score : les classes des écoles en situation de mixité sociale et ethnique étaient sur la première marche du podium, comme si la diversité de l’environnement scolaire fournissait des ressources pour écrire sur la laïcité.
Si l’on s’intéresse aux contenus attribués à la laïcité, il est frappant de constater que les jeunes enquêtés conçoivent la laïcité comme une source d’interdictions davantage que comme un dispositif qui garantit des droits. [...] Il semble que, dans leur grande majorité, les élèves aient intégré ce que Stéphanie Hennette-Vauchez et Vincent Valentin qualifient de « nouvelle laïcité », qui, depuis le début des années 2000, cherche à étendre l’obligation de neutralité convictionnelle à l’ensemble de la société et non plus seulement à l’État.
Un padlet pour aider tous les enseignants souhaitant se lancer en pédagogie Freinet.
Outils sur l’égalité femmes-hommes ou filles-garçons (vidéos, quizz, kits pédagogiques…) ; des statistiques, des rapports, des conférences sur les inégalités f/h ; des besoins de conseils (Discriminations, violences).
Ces conditions initiales ont des conséquences plus tard dans l’espace public où la culture scientifique est vue comme une somme de savoirs spécialisés, de surcroît chacun en développement accéléré, à l’opposé de « la culture », généraliste par nature.
Court-métrage (15')
À l’aide d’un croquis, une petite fille explique comment l’espace et les jeux se répartissent lors de la récréation, en particulier entre les garçons et les filles, et en quoi cela lui pose un problème au quotidien. Malgré ses différentes tentatives pour régler ce problème, elle ne trouve pas de solutions, ceci d’autant plus qu’il passe inaperçu pour les autres, enfants comme adultes, qui ne semblent pas être concernés. On découvre alors les subtilités d’une géopolitique de l’espace public à l’échelle d’une cour d’école.
Vidéo d'un entretien avec E. Prairat (3'27) : 3 vertus éthiques pour enseigner (vertu de justice, vertu de sollicitude ou bienveillance, vertu de tact) ; Exemplarité = fidélité à quelques principes et non perfection (non souhaitable) ; 2 points d'appui pour se maintenir dans une posture éthique (collectif des collègues, déontologie professionnelle). https://www.youtube.com/watch?v=_CMlX6fxfPk
Entretien publié dans 'Fenêtre sur cours' : https://www.snuipp.fr/IMG/pdf/Prairat.pdf
Quelles sont les vertus éthiques requises pour enseigner ? La morale professorale, ou l’éthique professorale, se noue autour de trois vertus : la justice car elle est reconnaissance des droits et des mérites, la sollicitude, ou bienveillance, car elle est attention à la fragilité, à la vulnérabilité, et le tact car il est le souci de la relation elle-même.
Exemples de mise en œuvre d'évaluation en lien avec la différenciation.
Le débat sur les notes ne fait que masquer cette question de fond : les professeurs savent-ils réguler de plus en plus finement les apprentissages de leurs élèves ? Non seulement reconnaître qu'ils s'éloignent de la trajectoire idéale, mais comprendre pourquoi et savoir que faire pour les en rapprocher ? Je crains qu'il ne faille donner à cette question une réponse pessimiste. Il ne s'agit pas ici de savoir construire une épreuve, décompter des points ou des erreurs, pour établir un barème puis mettre des notes. Il s'agit de cerner les acquis et le trajet d'un élève particulier, des comprendre pourquoi il est incapable de comprendre un texte simple, d'apprécier l'ordre de grandeur et la vraisemblance d'un résultat mathématique, d'ordonner ses propos ou de ponctuer correctement ses textes.
Ce numéro de la revue Éducation & formations aborde différents éléments de contexte, territorial, familial ou social, qui peuvent influer sur la réussite des élèves et les parcours.
La publication met en évidence des différences selon les sexes en matière de parcours et de réussite des jeunes, de choix d’orientation et de poursuite d’études entre filles et garçons, qui auront des incidences ultérieures sur l'insertion dans l'emploi ainsi que sur les inégalités professionnelles et salariales entre les femmes et les hommes.
La publication met en évidence des différences selon les sexes en matière de parcours et de réussite des jeunes, de choix d’orientation et de poursuite d’études entre filles et garçons, qui auront des incidences ultérieures sur l'insertion dans l'emploi ainsi que sur les inégalités professionnelles et salariales entre les femmes et les hommes.
L’utilisation avertie des connaissances concernant le cerveau et ses fonctions peut nous conduire à de meilleurs choix et décisions, plus informés et conformes à la réalité. C’est le cas notamment dans le domaine de l’éducation, où le cerveau et ses modifications dues à l’apprentissage sont au coeur des pratiques. Mais pour que cette utilisation soit profitable, il est nécessaire qu’on sache identifier, dans la masse d’informations en circulation, celles fondées sur les faits. La place de plus en plus importante que prennent les sciences du cerveau dans notre société s’accompagne en effet par ailleurs de simplifications excessives, de distorsions des résultats expérimentaux et de leurs interprétations, de mécompréhensions – d’idées irréalistes, non fondées sur les faits, que nos propres intuitions et espoirs contribuent à renforcer.
Le dossier sur les neuromythes : https://synapses-lamap.org/category/boussole-pour-lenseignant/neuromythe/
Recension de l'ouvrage Roger-François Gauthier. Ce que l’école devrait enseigner. Éditions Dunod, 2014.
Interview de l'auteur.
Fondé sur Grobon S, Panico L, Solaz A. Inégalités socioéconomiques dans le développement langagier et moteur des enfants à 2 ans. Bull Epidémiol Hebd. 2019;(1):2-9.
Cette étude est descriptive et ne permet pas une conclusion précise sur les origines de ces inégalités. Toutefois, elle propose des pistes de réflexions, qui restent à explorer. Elle relève ainsi qu’une petite partie de ces écarts est liée à des caractéristiques sociodémographiques telles que la taille de la fratrie, la santé de l’enfant à la naissance, le statut migratoire et l’âge des parents. Elle suggère surtout qu’un mode de garde collectif de qualité est bénéfique, en particulier pour le développement cognitif, et ce plus particulièrement pour les enfants issus de familles plus défavorisées. A caractéristiques comparables, les enfants gardés en crèche ou par une assistante maternelle semblent avoir acquis un vocabulaire plus riche que ceux gardés par les parents ou les grands-parents.
Ces données illustrent la force des inégalités sociales à l’école en France. Il faut se garder de toute caricature : le fait que les écarts entre milieux sociaux s’accroissent au fil de la scolarité ne signifie pas que l’école augmente les inégalités, contrairement à ce que l’on lit souvent. Il existe en France de véritables filières de promotion sociale. Par exemple, on trouve une part aussi élevée d’enfants d’ouvriers en BTS qu’au collège, ce qui montre bien comment l’école tire une partie des élèves vers le haut de la hiérarchie sociale. Sans service public d’éducation, largement gratuit, les écarts auraient une toute autre ampleur. En revanche, notre système est loin de faire ce qu’il devrait pour assurer l’égalité des chances scolaires essentiellement parce que la compétition y est très tendue, que l’école française laisse peu de place à l’expérience et qu’elle cherche à sélectionner quelques bons élèves plutôt que d’éviter d’en perdre un grand nombre en route.
Cette note traite les points suivants:
- Égalité filles-garçons dans les programmes du premier degré
- Égalité filles-garçons dans les programmes du second degré
- dans les programmes de français
- dans les programmes de mathématiques et physique-chimie
- dans les programmes de sciences et technologie
- dans les programmes d’EPS
- dans les programmes d’histoire-géographie et d’EMC
- dans les programmes de langues vivantes
- Actions éducatives et concours en lien avec la thématique de l’égalité filles-garçons
- Les parcours éducatifs
Recension du livre Des parents invisibles. L’école face à la précarité familiale de Pierre Périer (PUF, 2019) et entretien avec son auteur.
Dans ces familles, les attentes à l’égard de l’école sont singulièrement élevées car, étant dépourvues des ressources et de l’héritage pouvant préparer l’avenir de leur enfant, elles dépendent plus que d’autres des chances et perspectives promises par la voie scolaire. Or, ces familles sont précisément celles qui peuvent le moins, que ce soit pour aider ou faire aider.
Quelques enjeux liés à l'égalité FG/FH au regard de l'histoire du système scolaire.
Expérimentation d'évaluation par compétences au collège, implications pour l'enseignante, les élèves, les familles.
Cette page indexe les différents documents de cours de sciences de l’éducation de la base SAPP (Séminaires d’analyse de pratiques pédagogiques), de l’Inspé de l’univ. Grenoble Alpes.
Liste des textes institutionnels encadrant cette éducation à l'égalité.
Thématiques :
- Penser l’égalité dans les représentations du métier de professeur d’EPS. Enjeux méthodologiques et critiques
- Collaborer pour développer l’égalité filles-garçons. À la recherche d’une dynamique à déployer dans l’académie de Créteil
- Au collège et au lycée, des élèves, des adultes et des jeux
- Le poids du genre dans l’expérience étudiante et l’accès à l’emploi. L’exemple des sortants de l’université de Strasbourg
- Burn-out et engagement chez les enseignants du secondaire. Une comparaison femmes/hommes selon le contexte d’enseignement
- Le ressenti du corps professoral des universités québécoises à l’égard de leur qualité de vie au travail. Quelles différences entre les hommes et les femmes ?
Cette édition 2020 présente 31 indicateurs structurés autour de quatre thèmes principaux :
– Les élèves, présente les contextes de scolarisation de l’ensemble des élèves ;
– L’investissement, expose les moyens financiers, les moyens en personnels et les conditions d’accueil des élèves ;
– Les acquis des élèves, synthétise les acquis des élèves évalués lors des évaluations nationales ou internationales ;
– Les parcours, l’orientation et l’insertion, décrit les parcours des élèves, leur orientation et leur insertion professionnelle.
Pistes et éléments de réflexion pour une pédagogie de projet coopératif, intégrant une évolution de la place des élèves et de l’enseignant.
A noter dans le document, l'outil "la roue des projets" dont on trouve d'autres versions ici ou là (http://www.occe.coop/agenda/spip.php?article75 + http://paulettetrottinette.com/2018/03/10/la-roue-des-projets-pour-tous), sans doute inspirée de la rue de Deming (https://fr.wikipedia.org/wiki/Roue_de_Deming).
Manulex est une base de données lexicales qui fournit les fréquences d'occurrences de mots calculées à partir d'un corpus de 54 manuels scolaires. Les listes de fréquences de mots sont fournies pour trois niveaux d'expertise de la lecture.
Manulex est constituée de deux lexiques pour les 4 niveaux considérés : un lexique de 48 900 formes orthographiques différentes rencontrées dans les manuels et un lexique de 23 900 lemmes pour lesquels la fréquence correspond à la somme des fréquences des formes orthographiques.
Ressources en neuroéducation :
Construire des passerelles entre éducation et sciences cognitives
Différences difficulté, handicap et trouble. Sources de la difficulté (individuelle, sociale). Lien avec les tâches complexes. Grille d'analyse fondée sur composantes didactique, logique, cognitive, langagière, sociale
Il faudrait enfin dépasser les problèmes de programmes –sans cesse critiqués– de socles d'apprentissages –dont personne ne comprend le sens. La logique curriculaire va dans le bon sens mais son nom sonne comme un affreux barbarisme.
Insécurité, hygiène préoccupante, manque d’intimité… Dans les établissements scolaires, les sanitaires sont devenus des « lieux à problèmes ». Construire des toilettes neutres, partagées par les filles et les garçons, pourrait permettre de répondre à ces problématiques tout en favorisant dès le plus jeune âge l’égalité entre les femmes et les hommes. C’est en tout cas la voie choisie par de plus en plus d’écoles et de collèges.
Recension du livre Brougère G. (2005), Jouer/Apprendre, Paris, Economica-Anthropos.
Pour qu’une activité soit interprétée comme une activité de jeu, cinq critères peuvent être retenus, dont les deux premiers sont essentiels : le caractère de « second degré » de l’activité dans son rapport aux mêmes activités de la vie ordinaire (Je sais que « ceci est un jeu »), la libre décision d’entrer dans le jeu (« jouer, c’est décider de jouer »), l’existence de règles implicites ou explicites partagées, la non-conséquence du jeu dans la vie « réelle », l’incertitude quant à l’issue du jeu.
Cependant, contrairement à une idée reçue, le jeu n’est pas donné, il doit faire l’objet d’un apprentissage. L’enfant en particulier doit apprendre à jouer [...]. Une autre approche doit être mise en œuvre, qui fait appel à la notion d’éducation informelle : il faut penser le jeu en relation avec tous les apprentissages qui peuvent se faire dans des situations qui ne sont pas intentionnellement construites pour l’apprentissage. En tant qu’il est une construction sociale et culturelle, en tant qu’il transforme des éléments extérieurs en leur donnant de nouvelles significations, le jeu possède en lui-même un potentiel éducatif [...]
- Plus libres sans les garçons ? Une analyse des manières de « faire le genre » chez des adolescentes au sein de classes non mixtes en EPS.
- Le sexisme des albums jeunesse à l’école primaire toujours d’actualité ? Des élèves et leurs enseignantes et enseignants mènent l’enquête.
- L’égalité filles-garçons à l’école. Apports des recherches en psychologie sociale et en psychologie du développement au regard des politiques éducatives.
- Les femmes dans l'histoire enseignée au collège. Programmes de 2015 et manuels de 2016.
- Disciplines du diplôme de master et insertion professionnelle selon le genre.
- Les épreuves d’entrée dans les carrières universitaires. Un chemin défavorable aux femmes ?
Principes pour une évaluation bienveillante, juste, explicite et différenciée.
Ressources bibliographiques à consulter sur ce thème.
Vidéo de 8'05 de la collectivité territoriale sur la journée d'un élève de Maternelle.